Sansla Terre, la lune serait donc une sorte d’astĆ©roĆÆde qui parcourrait l’espace Ć  grande vitesse. On peut donc effectivement dire que la lune tombe sur Terre, Partoutsur Terre, Ā«en basĀ», c’est Ć  nos pieds lorsque nous nous tenons debout, et lĆ  où tombe une pierre qu’on lĆ¢che. La gravitĆ© rĆ©duite de la Lune est bien visible dans les films montrant les astronautes amĆ©ricains qui y ont dĆ©barquĆ©. La Lune possĆØde une masse nettement infĆ©rieure Ć  la Terre. Par consĆ©quent, la gravitĆ© y Sila pomme a une vitesse suffisante, elle fera le tour de la Terre sans tomber au sol et si sa vitesse est encore plus grande, elle s’échappera de l’attraction de la Terre et partira dans l’espace. En fait, la lune tombeconstamment sur la Terre, sauf que du fait de sa grande vitesse, elle n’atteint jamais la Terre qui se dĆ©robe. texte de Thomas M. Vay Tiền Nhanh. Le premier phénomeĢ€ne physique auquel les eĢ‚tres humains sont confrontés est celui de la gravitation. C’est le phénomeĢ€ne que le jeune enfant observe en laissant tomber, inlassablement, son gobelet du haut de sa chaise. Il ne suffit cependant pas d’observer pour pouvoir expliquer et le chemin de l’expérimentation aĢ€ la théorie peut eĢ‚tre long et difficile, car souvent l’intuition ne suffit pas. Aristote ~385 Ć  ~382 La cosmologie d’Aristote La premieĢ€re théorie visant aĢ€ expliquer la chute des corps est due au philosophe grec Aristote. Pour celui-ci, l’univers est constitué de deux régions différentes subdivisées en spheĢ€res concentriques. Ce sont le monde sublunaire, qui s’étend du centre de la Terre aĢ€ la spheĢ€re de la Lune, et le monde supra-lunaire, de la spheĢ€re de la Lune aĢ€ celle des étoiles. Pour Aristote, les lois de la nature ne sont pas les meĢ‚mes dans ces deux régions. Le monde sublunaire est imparfait, le monde supra-lunaire est parfait et immuable. Le monde sublunaire Dans le monde sublunaire il y a deux sortes de mouvements la chute des corps, qu’Aristote qualifie de mouvement naturel, et le mouvement violent causé par une force extérieure comme le lancer d’un objet. Pour expliquer la chute des corps, Aristote semble avoir été inspiré par le mouvement des objets dans un liquide. En plaçant divers objets dans l’eau, on constate qu’il y en a qui flottent alors que d’autres coulent, certains plus rapidement que d’autres. En immergeant des objets, on remarque qu’une fois relaĢ‚chés, les corps lourds restent au fond de l’eau alors que les plus légers remontent aĢ€ la surface, certains plus rapidement que d’autres. Pour Aristote, la chute des corps dans l’air est un phénomeĢ€ne analogue qu’il explique en ayant recours aux quatre éléments d’Empédocle. Ces éléments sont, du plus léger au plus lourd, le feu, l’air, l’eau et la terre. Ces quatre éléments sont présents dans chaque corps mais en proportions différentes. Aristote explique que chaque corps tend aĢ€ occuper la place naturelle de son élément dominant. Cette tendance est d’autant plus grande que la proportion de l’élément dominant est importante. Ainsi, plus un corps est lourd c’est-aĢ€-dire comporte une grande proportion de l’élément terre, plus il tombe rapidement car sa tendance aĢ€ occuper son emplacement naturel est forte. Plus un corps comporte une grande proportion de l’élément feu, plus il s’éleĢ€ve rapidement. Cette propension est facile aĢ€ constater lorsqu’on observe un feu on voit bien que les flammes s’éleĢ€vent et, tout corps contenant une forte proportion de cet élément fera de meĢ‚me. Dans cette région intérieure de l’univers, des perturbations interviennent souvent, mais lorsque la cause de ces perturbations prend fin le mouvement du corps est aĢ€ nouveau régi par les lois naturelles. Par exemple, en lançant un objet dans les airs, on lui imprime un mouvement violent, contre nature. Lorsque la cause de ce mouvement violent prend fin, cet objet tend aĢ€ reprendre sa place naturelle. Dans la conception aristotélicienne de la chute des corps, le vide n’est pas concevable. Comme dans l’eau, le mouvement requiert la présence de corps en interaction et la vitesse du mouvement dépend de la composition de ces corps. L’impossibilité du vide force donc Aristote aĢ€ ajouter un cinquieĢ€me élément aĢ€ ceux d’Empédocle. Ce cinquieĢ€me élément, appelé éther ou quintessence, est présent dans le monde supra-lunaire et comble l’espace entre les planeĢ€tes et les étoiles. Le monde supra-lunaire La région la plus externe est le monde supra-lunaire, qui s’étend de la spheĢ€re de la Lune aĢ€ la spheĢ€re des étoiles fixes. Dans cette région, les corps sont parfaits et immuables. D’un point de vue géométrique, la spheĢ€re est le corps le plus parfait. Les corps célestes sont donc sphériques et leur mouve- ment ne peut eĢ‚tre décrit que par des spheĢ€res en rotation. La théorie d’Aristote sur le monde supra-lunaire s’inspire de la théorie d’Eudoxe pour expliquer le mouvement des planeĢ€tes. Depuis longtemps, les savants avaient constaté que sept objets célestes se déplaçaient sur un fond d’étoiles fixes. Ces objets mobiles appelés planeĢ€tes vagabonds en grec sont le Soleil et la Lune, ainsi que les planeĢ€tes connues aĢ€ l’époque Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. AĢ€ l’exception de Mars qui, parfois, semble ralentir et meĢ‚me se déplacer en sens inverse durant quelques semaines, on avait observé que les planeĢ€tes se déplacent d’ouest en est. Eudoxe, né en ~408, a tenté d’expliquer ces phénomeĢ€nes en proposant un modeĢ€le dans lequel la Terre est fixe et les planeĢ€tes sont situées sur un ensemble de spheĢ€res transparentes, homocentriques et interreliées qui tournent aĢ€ différentes vitesses constantes autour de la Terre. Quant aux étoiles, elles étaient fixées aĢ€ la spheĢ€re la plus extérieure. La théorie d’Aristote sur la chute des corps présentait des failles majeures, mais en l’absence d’une meilleure explication du mouvement, elle fut adoptée pendant preĢ€s de 2000 ans. GalilĆ©e 1564-1642 La chute des corps selon Galilée La théorie aristotélicienne du mouvement est une théorie spéculative Ā», c’est-aĢ€-dire un ensemble d’hypotheĢ€ses échafaudées aĢ€ partir d’une observation superficielle et qui ne sont pas vérifiables expérimentalement. On doit aĢ€ Galilée 1564-1642 la premieĢ€re démarche pour établir expérimentalement une description de la chute des corps. Plusieurs des objections soulevées aĢ€ l’encontre du modeĢ€le héliocentrique de Nicolas Copernic 1473-1543 découlaient de l’incompatibilité de ce modeĢ€le et de la théorie du mouvement d’Aristote. Galilée a compris qu’il fallait développer une autre théorie du mouvement pour que le modeĢ€le héliocentrique puisse eĢ‚tre adopté. Il montre d’abord, en adoptant un raisonnement par l’absurde, que l’explication d’Aristote n’est pas valide Si les corps lourds tombent plus vite que les corps légers, en attachant ensemble un corps léger et un corps lourd, le plus léger des deux ralentira le corps lourd et l’assemblage doit tomber moins vite que le plus lourd des deux corps. Cependant, une fois attachés ensemble, ils forment un nouveau corps plus lourd que le plus lourd des deux. Ce nouveau corps doit donc tomber plus vite que le plus lourd des deux. Ce qui est une contradiction. Par conséquent, tous les corps doivent tomber aĢ€ la meĢ‚me vitesse. Du pendule aĢ€ l’inertie Galilée s’est intéressé aux phénomeĢ€nes que les aristotéliciens ne pouvaient expliquer aĢ€ l’aide de leur théorie du mouvement, entre autres, le mouvement du pendule. Avec la théorie d’Aristote, il est facile de comprendre que le corps lourd suspendu au bout de la corde va descendre pour retrouver sa place naturelle. Une fois qu’il l’a atteinte, pourquoi remonte-t-il? Ne serait-il pas naturel qu’il demeure suspendu au point le plus bas de la trajectoire ? En étudiant le mouvement des pendules Galilée utilise divers montages dans lesquels le mouvement s’apparente aĢ€ celui du pendule. En modifiant le dispositif, il constate que la bille remonte aĢ€ peu preĢ€s aĢ€ la meĢ‚me hauteur d’ouĢ€ elle a été lancée, meĢ‚me en diminuant la pente et en allongeant le parcours de la remontée. La bille perd graduellement de la vitesse dans la remontée et, en l’absence de frottement, la hauteur atteinte devrait eĢ‚tre exactement celle d’ouĢ€ la bille est partie. Que va-t-il se passer s’il n’y a pas de remontée et que la partie de droite du dispositif demeure horizontale? Par un passage aĢ€ la limite, Galilée conclut que la bille devrait rouler indéfiniment aĢ€ vitesse constante. Le mouvement continue donc sans qu’aucune force n’agisse pour le maintenir. Cette conclusion sera reprise par Isaac Newton qui en fit sa premieĢ€re loi du mouvement appelée principe d’inertie. Pour Aristote, l’état naturel d’un corps, c’est le repos et une force doit s’exercer pour qu’un objet puisse quitter cet état. Avec les expériences de Galilée sur les pendules, il faut abandonner cette idée. Le déplacement en mouvement rectiligne aĢ€ vitesse constante ne nécessite pas l’intervention d’une force qui le maintiendrait en mouvement. Il n’y a plus de différence qualitative entre repos et mouvement. La chute des corps La chute d’un corps est trop rapide pour qu’il soit facile d’en prendre des mesures. Pour procéder aĢ€ une étude quantitative de ce mouvement, il faut pouvoir le ralentir. Galilée s’est servi du plan incliné pour établir un lien entre le temps et la distance parcourue. Laissons-le relater l’expérience On utilise un plan incliné de 1 coudée1 environ, large d’une demi-coudée et épais de trois doigts, dans lequel a été creusé un canal parfaitement rectiligne d’une largeur aĢ€ peine supérieure aĢ€ un doigt, aĢ€ l’intérieur duquel peut glisser une boule de bronze treĢ€s dure, parfaitement arrondie et polie. Pour diminuer le frottement, on a garni le canal d’une feuille de parchemin bien lustrée. Intervalles de temps et distances Galilée mesure la distance que la bille parcourt dans un premier intervalle de temps et constate que durant le deuxieĢ€me intervalle, elle parcourt trois fois cette longueur. Durant le troisieĢ€me intervalle, elle parcourt cinq fois cette longueur. Durant le quatrieĢ€me intervalle, elle parcourt sept fois cette longueur et ainsi de suite. Il consideĢ€re les sommes partielles des distances parcourues. ApreĢ€s une unité de temps, une unité de distance. ApreĢ€s deux unités de temps, quatre unités de distance. ApreĢ€s trois unités de temps, neuf unités de distance. ApreĢ€s quatre unités de temps, seize unités de distance. Il constate alors que les distances parcourues par un corps en chute libre sont proportionnelles au carré des temps2, \[\frac{d_2}{d_1} = \frac{t_{2}^{2}}{t_{1}^{2}}.\] En écriture moderne, \d=ct^2.\ Composition des mouvements Galilée a aussi réalisé des expériences sur la composition des mouvements en installant un plan incliné sur une table. Ce plan incliné était muni d’un déflecteur, pour que le mouvement de la bille soit horizontal en quittant le bord de la table. Avec ce dispositif, en choisissant de quelle hauteur il laissait partir la bille, il controĢ‚lait la vitesse horizontale de celle-ci lorsqu’elle quittait le déflecteur. En faisant l’hypotheĢ€se que la trajectoire de la bille est une parabole, il pouvait alors prévoir le point d’impact et calculer la différence entre la valeur théorique et la valeur expérimentale. La figure suivante est une reproduction de la page de notes prises au cours de cette expérience. Sur cette page, Galilée représente sur une verticale les hauteurs de départ de a bille. Il indique également la distance des points d’impact observé et les distances attendues ainsi que les différences entre ces valeurs. C’est la premieĢ€re fois dans l’histoire qu’un tel rapport d’expérience est fait. Les notes de Galilée indiquent qu’il voulait comparer les résultats expérimentaux et les valeurs prédites par un modeĢ€le. Il a donc calculé les différences entre les distances prédites par le modeĢ€le et les valeurs expérimentales. Pour s’assurer que la courbe géométrique qui décrit le mieux la trajectoire d’un projectile est la parabole, Galilée dispose successivement un plan horizontal aĢ€ différentes hauteurs et il enregistre, pour chacune d’elles, les points d’impact avec la plus grande précision possible. La reproduction de ses notes est donnée dans l’illustration ci-dessus. Il donne la description suivante d’une autre de ses expériences pour confirmer la forme géométrique de la trajectoire. Je prends une bille de bronze parfaitement ronde et pas plus grande qu’une noix, et je la lance sur un miroir de métal, tenu non pas perpendiculairement, mais un peu incliné, de telle façon que la bille puisse rouler sur sa surface, et je la presse légeĢ€rement dans son mouvement elle laisse alors la trace d’une ligne parabolique treĢ€s précise et treĢ€s nette, plus large ou plus étroite selon que l’angle de projection sera plus ou moins élevé. Ce qui d’ailleurs constitue une expérience évidente et sensible sur la forme parabolique du mouvement des projectiles. GraĢ‚ce aĢ€ ces expériences, Galilée fut en mesure d’affirmer qu’un projectile est en chute libre durant toute la durée du mouvement. La trajectoire du projectile est déviée de la ligne droite. Cependant, les distances entre la ligne droite et la trajectoire sont dans le rapport des carrés des temps. Par la notion de composition des mouvements, Galilée a montré que les objections aĢ€ l’héliocentrisme qui se basaient sur la théorie du mouvement d’Aristote n’étaient pas recevables. Il s’est alors intéressé aĢ€ la lunette et aĢ€ l’observation des étoiles, des planeĢ€tes et de la voie lactée. Isaac Newton1643-1727 Les lois du mouvement La formulation actuelle du principe d’inertie est donnée par Newton qui en fait la premieĢ€re de ses trois lois du mouvement. PremieĢ€re loi du mouvement Tout corps au repos ou en mouvement rectiligne uniforme demeure au repos ou en mouvement rectiligne uniforme tant et aussi longtemps qu’aucune force n’agit sur ce corps. DeuxieĢ€me loi du mouvement L’accélération communiquée aĢ€ un corps par une force est directement propor- tionnelle aĢ€ l’intensité de la force et inversement proportionnelle aĢ€ la masse du corps. TroisieĢ€me loi du mouvement Toute force d’action s’accompagne d’une force de réaction d’égale intensité et de sens contraire. De la pomme aĢ€ la Lune Le probleĢ€me des trajectoires circulaires des planeĢ€tes avait déjaĢ€ fait l’objet de recherches de la part de René Descartes 1596-1650 et de Christiaan Huygens 1629-1695. Ceux-ci cherchaient aĢ€ expliquer ce type de mouvement en ayant recours aĢ€ une force centripeĢ€te, dirigée vers le centre de la trajectoire, et aĢ€ une force centrifuge, qui tend aĢ€ éloigner du centre le corps en orbite. Les premieĢ€res réflexions de Newton sur l’orbite lunaire prenaient également en compte une force centrifuge. Sa démarche a pris une orientation définitive lorsque Robert Hooke 1635-1703, vers la fin de 1679, a suggéré aĢ€ Newton une nouvelle façon d’interpréter le mouvement le long d’une trajectoire courbe. Hooke considérait qu’il fallait plutoĢ‚t décomposer la trajectoire d’une planeĢ€te selon une composante inertielle, dont la direction est tangente aĢ€ la courbe de la trajectoire, et une composante centripeĢ€te. En considérant une force dirigée vers le centre, cette approche reconnaiĢ‚t toute l’importance du corps central. De plus, s’il y a une force attractive entre le Soleil et les planeĢ€tes, celle-ci doit exister entre deux corps composés de matieĢ€re comme la Terre et la Lune. En parvenant aĢ€ cette conclusion, Newton consacre le rejet du modeĢ€le aristotélicien d’un univers constitué d’un monde sublunaire et d’un monde supra-lunaire régis par des lois distinctes. En adoptant l’intuition de Hooke, la question aĢ€ laquelle Newton devait trouver réponse est la suivant Pourquoi la Lune ne tombe-t-elle pas sur Terre comme le fait la pomme? Les travaux de Galilée sur la composition des mouvements aĢ€ l’aide d’un plan incliné muni d’un déflecteur avaient permis de comprendre que la trajectoire d’un projectile peut eĢ‚tre considéré comme la composition de deux mouvements. L’hypotheĢ€se de Hooke souleĢ€ve une question Peut-on concilier la loi de la chute des corps de Galilée avec le fait que la Lune ne s’écrase pas sur Terre? Pour répondre aĢ€ cette question, Newton donne l’exemple d’un boulet de canon. En tirant le boulet horizontalement d’une cer- taine hauteur, il suit une trajectoire parabolique mais prend le meĢ‚me temps pour toucher le sol que si on le laisse tomber aĢ€ la verticale. Les mouvements, horizontal et vertical, se composent, le trajet parcouru est plus long, mais le temps nécessaire pour effectuer ce parcours est le meĢ‚me, il est indépendant de la vitesse initiale. Plus la vitesse initiale est importante, plus la distance parcourue par le boulet est grande. Puisque tous les corps tombent avec la meĢ‚me accélération, le temps requis pour tomber de cette hauteur est toujours le meĢ‚me indépendamment de la vitesse horizontale. Ce raisonnement est valide en considérant que la Terre est plate. Que se passe-t-il si on prend en compte la sphéricité de la Terre? Si la vitesse initiale est suffisamment grande, la Terre se dérobe sous le boule et le temps nécessaire pour toucher le sol n’est plus le meĢ‚me. Il augmente avec la vitesse initiale. En augmentant la vitesse initiale du boulet, le temps écoulé avant l’impact est plus grand aĢ€ cause de la courbure de la Terre. Qu’advient-il si le boulet est tiré du sommet d’une haute montagne avec une vitesse treĢ€s treĢ€s grande? Dans un tel cas, la Terre se dérobe continuellement sous le boulet et celui-ci continue de tourner autour de la Terre. Newton en vient donc aĢ€ la conclusion que la Lune, tout comme la pomme, tombe Ā» vers la Terre. En considérant cette nouvelle approche, Newton a démontré les lois de Kepler sur le mouvement des planeĢ€tes. Il restait une question aĢ€ laquelle Newton n’a pas su répondre et qui a hanté les scientifiques de plusieurs générations. Comment la force d’attraction se transmet-elle entre deux corps qui ne sont pas en contact? Bernhard Riemann 1826-1866 ApreĢ€s avoir été initié par les mathématiciens Marcel Grossmann 1878-1936 et David Hilbert 1862-1943 aux travaux de Bernhard Riemann sur la géométrie des espaces courbes, Albert Einstein 1879-1955 a apporté une réponse aĢ€ cette question en présentant sa théorie de relativité générale3. Einstein explique que la matieĢ€re incurve l’espace-temps et cette courbure régit le déplacement des corps dans l’espace. PDF PETITES CHRONIQUES DU CIEL EN BREF Selon la lĆ©gende, l’idĆ©e de l’attraction terrestre serait venue Ć  Newton alors qu’il se reposait Ć  l’ombre d’un pommier et qu’une pomme a chu au sol. Il comprit alors que si la pomme descendait vers la Terre, c’est parce que celle-ci l’attirait et que c’était la masse de la planĆØte qui Ć©tait la cause de cette peut donc se poser la question Ć©vidente Pourquoi la Lune, comme la pomme, ne tombe t-elle pas sur la Terre ?En fait la Lune tombe sans arrĆŖt sur la Terre MAIS comme, en mĆŖme temps, elle est animĆ©e par son mouvement de fuite dans l’espace, les deux forces se combinent en un mouvement de rĆ©volution autour de notre planĆØte. S’il n’y avait que son mouvement de fuite, la Lune s’éloignerait trĆØs rapidement de nous et il y a bien longtemps qu’elle aurait disparu. Par contre, s’il n’y avait que l’attraction de la Terre, elle se serait fracassĆ©e sur notre planĆØte. C’est donc la combinaison de ces deux mouvements chute sur Terre, et fuite dans l’espace qui fait que notre satellite tourne autour de notre planĆØte. Ce raisonnement nous conduit Ć  une autre question Pourquoi la pomme, comme la Lune, ne tourne-t-elle pas autour de la Terre ?La pomme tournerait autour de nous SI on lui confĆ©rait une vitesse de fuite suffisamment Ć©levĆ©e pour Ć©quilibrer la force d’attraction qui l’attire au sol. HĆ©las, nos petits bras sont incapables de lui fournir une telle vitesse. Un canon peut donner Ć  l’obus une force suffisante mais qui, n’étant pas entretenue, fait qu’ au bout d’une certaine distance l’obus tombe au sol. Par contre, les Ć©tages successifs d’une fusĆ©e sont capables de donner Ć  la sonde une vitesse de fuite suffisante pour qu’en fonction de sa distance Ć  la Terre elle puisse se mettre en orbite, voire Ć©chapper Ć  l’attraction en fait, est un rapport de forces. SciencesEspaceEternelle prĆ©sente, la Lune reste pour beaucoup un mystĆØre. Mais que se passerait-il si notre satellite se rapprochait soudainement de la Terre ? Spoilers rien de le blockbuster Ć  ne pas louper en ce dĆ©but fĆ©vier Moonfall. Une force Ć©trange fait chuter la Lune sur la Terre. Si Hollywood a sa propre version d'un Ć©ventuel rapprochement entre le satellite et la planĆØte bleue Ć  base d'explosions et de force surnaturelle, que rĆ©pond la science Ć  cette possibilitĆ© qui ne devrait pas dĆ©passer le cadre du supposĆ© ?Liens Lune-TerreQu'elle soit cendrĆ©e ou de sang, elle a toujours intriguĆ©. Depuis aussi longtemps que les arts existent, la Lune a toujours gardĆ© un cĆ“tĆ© mystĆ©rieux. TantĆ“t dĆ©finie comme une dĆ©esse, elle est aussi celle qui verra l'apparition des fameux loups-garou. N'est-ce pas Remus Lupin ? Mais la science a redĆ©fini les rapports Lune-Terre. Il a Ć©tĆ© dĆ©montrĆ© que l'influence gravitationnelle de l'astre sĆ©lĆ©nite a plusieurs fonctions la crĆ©ation des marrĆ©es terrestres et ocĆ©aniques ainsi qu'une stabilisation de l'axe de la Terre. Rien que cela. Il est admis que la Lune se serait formĆ©e Ć  partir des dĆ©bris issus d'un impact avec la Terre et une autre planĆØte il y a des milliards d' aussi La Lune bientĆ“t fondue ? Le projet fou d'une entreprise amĆ©ricaineLe rapprochement de la Lune vers la TerreMais penchons-nous maintenant sur une Ć©ventuelle catastrophe astronomique. Si vous ne le savez pas, la Lune est situĆ©e Ć  environ 384 000 km de la Terre. Que se passerait-il, si pour une raison obscure ou inconnue comme dans le film Moonfall, cette distance se raccourcissait subitement. Pour nos confrĆØres de TĆ©lĆ©-Loisirs, le chef de la stratĆ©gie humaine et robotique de l'ESA, l'agence spatiale europĆ©enne, Didier Schmitt a Ć©voquĆ© pour le mĆ©dia, la consĆ©quence d'une telle situation. Et cela fait froid dans le dos "Si la Lune se rapproche de la Terre, l'attraction serait plus forte, les marĆ©es seraient beaucoup plus grandes et immenses, de plusieurs centaines de mĆØtres, ce qui pourrait entraĆ®ner une sorte de Tsunami mondial sur toute la planĆØte." De quoi donner quelques sueurs froides. Pour qu'une telle catastrophe se produise, il faudrait que la Lune sorte de son orbite, en Ć©tant par exemple percutĆ©e par un astre colossal. Au fait, vous vous ĆŖtes dĆ©jĆ  demandĆ©s pourquoi nous pouvions la voir en pleine journĆ©e parfois ?

pourquoi la lune ne tombe pas sur la terre